Né en 1953, Dominique Sorrente vit à Marseille mais reste attaché au rivage sud vendéen.
Ici ne tient jamais en place, Voix d’encre, 2022.

« J’accueille. Je me transforme en piste d’atterrissage pour des débris de météorites mentales qui peut-être, après le tamis du travail diurne, forment des pierres debout sculptées, des silhouettes en vibration. Autrement appelées des poèmes. » Ainsi en liminaire Dominique Sorrente nous livre-t-il sa méthode.
Les textes que recèle ce recueil sont habités par les vents et la rumeur de l’océan. Chaque poème est une fenêtre ouverte qui réinvente le temps et l’espace, le proche, le lointain, le « pur instant » et l’éternité joints dans une commune respiration.
Conduit par « l’ébriété de vivre », l’auteur nous fait goûter la saveur particulière de ce qui « se détrame », se métamorphose, « tout (ce qui) commence toujours ». En homme émerveillé il nous invite à « un moment / exilé de l’éternité / et que le monde bannit », où le précaire, « en gestes de hasard » acquiert force d’étonnement.
Ces pages rythmées par les peintures de Anne Slacik sont encore vibrantes des lointains frissons de l’enfance de ce monde.