Né à Nîmes en 1950, Jacques Vincent vit à Douarnenez.
Mémographies, éditions Henry, 2024.

Jacques Vincent aime jouer. Ce recueil nous le rappelle dès son titre qui convoque la mémoire, mais nous prévient que la matière de son livre est un roman. Décidément, les frontières sont ténues, à commencer par celles qui voudraient distinguer invention et fidélité, fiction et réalité.
L’auteur le sait bien : un poème ne fait que réécrire. L’écriture première est passée, vague, lointaine. Tout ce que nous pouvons faire, c’est tamiser les mots avec nos souvenirs dans l’espoir de saisir, sans la moindre certitude, une ou deux bribes de ce que nous avons vécu.
Les mots de Mémographies (Roman) sont simples, presque banals, obstinément fidèles à ce vers de Jacques Réda dans son recueil La Tourne :
« Ce que j’ai voulu c’est garder les mots de tout le monde »
C’est à partir de ce matériau – aussi pauvre qu’illimité – que le poète, avec patience et humilité, tisse ses poèmes. La plupart sont courts et tirent justement leur grâce de leur économie, de ce qu’ils taisent. Rien de trop ici, et l’impact, le mystère n’en sont que plus vifs. Jacques Vincent parvient à rendre universels des souvenirs qui n’appartiennent qu’à lui ; seule la poésie peut à mon sens accomplir ce genre de miracle.
Étienne Paulin




Merci JacquesBonne et heureuse année bien inspirée »La poésie est avec la sainteté ce qui s’approche le plus du sacré « Comme on n’est pas des saints… A bientôtPatrick et JosiEnvoyé depuis mon smartphone Samsung Galaxy.
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Bonjour, et bonne année !!
Je n’ai pas écouté tout de suite vos textes : s’agissant de votre écrit, je voulais être certain d’écouter à un moment de grande disponibilité. Donc…
C’est vrai : ces souvenirs de rien du tout, bien que vôtres, appartiennent à tous, parce que tous, nous avons, accrochés à notre mémoire, lambeaux de ruban dans un roncier, des petits grains (insignifiants, et parfois signifiants) qui jalonnent notre parcours.
Comme toujours, vous donnez à écouter quelques minutes, pour donner soif à vos auditeurs d’écouter un recueil entier.
C’est réussi : j’ai commandé le livre pour comprendre comment vous agencez toutes ces bribes pour en faire un tout.
Mon commentaire un peu plus tard (tant pis si vous n’aimez pas les commentaires).
Je vois que vous êtes né à Nîmes : j’ai commencé ma carrière à Nîmes en 1975, à Saint-Césaire exactement. Etant étudiant à Montpellier, j’étais un fervent spectateur de corridas (ça m’a passé…). Allant au travail, j’arrivais à Nîmes par l’autoroute ; à hauteur de Milhaud, on voyait devant soi les immenses ensembles de la ZUP Pissevin, et juste à droite, signalisation touristique, un grand panneau « NIMES, VILLE ROMAINE« …
Cordialement,
Maurice
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