Ana Tot

Ana Tot, "méca"
Ana Tot, « méca », éditions le Cadran ligné, 2016

Né en 1968 en Uruguay, Ana Tot vit entre la France et l’Espagne.
Sur ces flots des pensées qui nous traversent à chaque instant, « premièrement il y a le verbe ». Ana Tot s’arrête pour les démonter l’une après l’autre avec l’opiniâtreté d’une philosophe des origines, déploiement mécanique de la logique initié par Gherasim Luca. Ces poèmes en prose n’ont rien d’absurde: que l’on y soit attentif ou pas, le sens est toujours là et si le syllogisme guette, on y croise parfois des légèretés de comptine, « on dit ce qui est, mais alors ce n’est pas ce qui est dit qui est dit, c’est ce qui est dit qui est ». Jamais découragée la langue interroge la langue, pensée déductive qui chemine avec une burlesque obstination et jusqu’au vertige, « il n’y a plus d’avenir qu’une surface réfléchissante, sur une autre surface en miroir, le reflet de son propre reflet ». L’auteur se retrouve souvent nez à nez avec un double qu’elle convoque et qui peut aussi bien être son lecteur, « …ta langue mécaniquement tu la rentres dans ma bouche ».

J. Vincent

Dessin d’Alexandra Duprez, « Visage-branche ».

Extraits de la lecture du 21 juillet 2018 à l’Ivraie, publiés avec les aimables autorisations de Ana Tot et de son éditeur « Le cadran ligné ». Dessin: R.V. Gauchi.

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