
Béatrice Bonhomme, « Les boxeurs de l’absurde », éditions L’Étoile des limites, 2019.
Onze longs poèmes fragmentés en stances, chacune installée dans l’espace d’une page. Nous y sommes guidés comme de salle en salle sur un parcours d’ombres et de lumières dans lequel domine la couleur rouge.
« … et du sang de la méduse / naissaient les os du corail »
On perçoit la violence d’une histoire collective (« on allait par le monde avec son cœur et ses entrailles / aux quatre vents de l’oubli ») autant qu’on en devine une personnelle (« Pourquoi si rouge la maison du cœur de l’enfance »). Des douleurs qui ne peuvent se dire et être entendues autrement que par la voix du poème, un espace où s’enchâsse le temps d’un récit .
Musique: Magali Robergeau, Gérald Méreuze & Quentin Lamerand,
lecture et mise en son: Jacques Vincent.