Max Alhau est né en 1936.
Au loin le vent, l’Ail des ours, 2022.

Ce recueil est encadré par deux diptyques, le premier débutant par « Il y eut » et celui de la dernière page par « Il y aura ». Entre deux, les souvenirs de visages qui « creusent à même le corps », des traces perdues, une source jamais atteinte, une mémoire incertaine, des étés engloutis, la perte de l’aimée, « ce que l’on écrit » qui « a déjà pris ses distances », un grand incendie, l’attente, des « questions sans réponse », le voyage à « l’issue toujours incertaine »… et « Les mots jamais de trop / et qui brûlent sans cesse au plus vif de la nuit ». Les mots auxquels les poèmes de ce testament mélancolique donnent néanmoins le pouvoir de faire exister « les lointains, les terres inconnues, les temps sans avenir ».
lecture & mise en son: Jacques Vincent.