Née en 1944, Françoise Ascal, écrivain et plasticienne, vit en proche des arbres et des rivières, dans un village de Seine-et-Marne.

« Un bleu d’octobre » est un journal tenu entre 2001 et 2012. Ce qu’elle y consigne sous forme fragmentée, ce qu’elle voit, ce qu’elle vit, ce qu’elle lit, ce qu’elle ressent, loin de toute posture moralisante, procède de la contemplation. Elle y écrit « sur les ‘étonnements’ du jour, ceux qui surviennent au creux du plus banal ». L’écriture la garde présente au monde sans « le souci de construire une œuvre littéraire mais l’ambition de repousser si peu que ce soit, une part de ténèbres — en soi comme à l’extérieur ».

« La barque de l’aube » est une lettre écrite à Camille Corot. Françoise Ascal s’y confie comme à un familier à cet homme qu’elle admire et dont elle connaît si bien l’œuvre. Elle nous le rend présent (d’une présence bienfaisante) et lui présente un autre Camille, grand-oncle paysan qu’elle abrite dans sa mémoire, mort à l’âge de dix-neuf ans, au début de la première guerre mondiale. Deux Camille aux destins si éloignés mais que rapproche un même amour des arbres et des rivières.