
Yves Elléouët, mort en 1975, peintre et écrivain fut le gendre d’André Breton.
Quatre-vingt-un poèmes issus de quatre recueils épuisés aujourd’hui, quelques inédits et quelques lettres issues d’une correspondance avec André Breton habitent ce pays de lointaine mémoire.
Comme fragment prélevé de la terre même où « une odeur vague et complexe règne dans la pénombre », chaque poème est une fenêtre ouverte sur un territoire extérieur autant qu’intérieur.
« cette cabane qui sent l’aigre / et la ferraille / cette cabane déglinguée / avec ces foutus vieux sacs »
Les rugosités, les senteurs, les couleurs, les images de cette province armoricaine s’y déploient dans une lumière d’aube ou de crépuscule où s’infiltre parfois une mélancolique inquiétude.
» Mais derrière la fenêtre / une femme regarde toujours la rue / d’un œil vide «