André Frénaud

André Frénaud, né en 1907 à Monceau-les Mines est mort à Paris en 1993.

Les Rois mages, Gallimard, 1977.

Le poète est l’un de ces rois parti à la suite de l’étoile, voyageur qui « … menait un autre apprentissage / que charpentier, augustin ou maçon ». L’écriture lui est une quête vers le « … le profond secret, / peut-être la réalité véritable », animé, nous révèle-t-il du « … désir / de bondir hors de moi et de ce monde gris ». Les poèmes qui s’ancrent dans un quotidien prosaïque prennent vite la couleur des rêves, « ceux-là qui affleurent par le seul poème ». Le lyrisme est empreint d’une mélancolie, d’un romantisme associé à un certain humour où on reconnaît parfois les héritages de Baudelaire (« Que j’aimerais rêver dans l’ombre où tu t’enfièvres ») ou de Jules Laforgue (« La petite gare, son chef, / la femme enfuie / elle aimait les pêcheurs du dimanche »).
« poète titubant sur les tertres creux », aucun doute, « sa profonde voix chante ». J’y découvre une intimité où la nostalgie (le poème Pays perdu pourrait être paroles de tango) n’assombrit pas le courant de vitalité (« Je veux rire comme un jeune pommier. / Petits poèmes qui fleurissez sur mes épaules »). 

André Frénaud, « Les Rois mages », Gallimard 1977.

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